une analyse de ma peinture
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L’émotion de la couleur
L’œil se promène dans la toile, d’espace en espace, traversant des passages,
escaladant les formes, les barrières des couleurs fortes, rencontrant une ombre
qui fait appel à nos souvenirs.
Parfois se dessine un paysage imaginaire,
la toile s’ouvre à nous à travers notre propre imaginaire.
Cela se déclenche au départ d’une forme abstraite qui vibre en nous.
Elle est comme un départ et nous entraine dans une rencontre avec l’artiste, on
entre dans son intimité, sa sensibilité nous est dévoilée.
Par un jeu de conversation entre les couleurs et les formes, la peinture de
Noëlle Dauby nous dévoile son imaginaire mais surtout nous révèle le notre et
c’est le spectateur qui organise son propre voyage intérieur.
Nous sommes pris par la main de l’artiste, pris par la couleur devrais-je dire
et entrainé dans des espaces intérieurs qu’on n’avait peut être pas encore
exploré.
C’est une rencontre, à travers des compositions, des formes, des silhouettes
qu’on pourrait qualifier de semi-figuratives : une ombre, une coulée, comme un
silence, un cri dans la nuit.
Rencontrer un élément, le distinguer sans le voir réellement permet à
l’imaginaire du spectateur d’extrapoler et d’y ajouter cette association dans
un jeu pigmentaire de formes et de couleurs.
Le regardant se promène dans les compositions où lignes et directions
s’entrechoquent, créant un mouvement et permettant l’étincelle qui déclenche
l’émotion.
Les espaces et la profondeur donnés par différents plans successifs ajoutent
encore cette impression
Des empilements, des contrastes colorés parlent à l’œil et à l’esprit.
La couleur, communication universelle, elle parle directement au cerveau et à
l’inconscient.
Nous sommes dans cette peinture, dans l’émotion de la couleur.